Eh bien… oui et non. Lorsque l’on évoque la rentrée littéraire, il est de notoriété publique que toutes les grandes maisons d’édition et les auteur(e) s qui ont pignon sur rue sont exposés sur le devant de la scène via divers supports médiatiques. Et tout cela est bien normal. S’il y a reconnaissance, c’est qu’elle est méritée. Or, de plus en plus de place est faite aux écrivains qui ont choisi l’autonomie. Ceux qui se sont autoédités de quelques manières que ce soit.
Là aussi, le succès est possible. Là aussi, la variété grandit.
Essayons de faire l’inventaire de cette rentrée littéraire 2023 qui, si l’on en croit certains articles sur le sujet, n’est pas synonyme d’abondance quantitative.
Maisons d’éditions à compte d’éditeur.
Nous allons, comme très souvent, retrouver ici de nombreuses stars du domaine.
Quelques-uns des titres phares de cette rentrée littéraire 2023.
Cette liste n’est pas exhaustive. De nombreux autres titres et leurs auteur(e) s sont à découvrir sur les plus grands sites. Vogues, Cosmolitan, l’Obs...
Le but n’étant pas ici de lister à l’infini ceux qui sont d’ores et déjà visibles, mais de jeter un œil au monde de l’autoédition qui ne bénéficie pas de la même vitrine et qui pourtant mérite tout autant que l’on s’y attarde.
Les écrivains autoédités
Comme certains d’entre vous le savent peut-être, de grands écrivains ont commencé par ce biais. Reprenons le cas plus connu, celui de Proust, qui fut refusé par le parcours classique bien longtemps et dont le nom ne laisse personne indifférent aujourd’hui.
Il y en a bien d’autres d’ailleurs, qui, issus de l’autoédition, connaissent à présent une belle renommée.
Citons Agnès Martin Lugand « Les gens heureux lisent et boivent du café » avec une parution sur KDP en 2012 et reprise par les éditions Michel Lafon.
Joël Dicker en 2012 avec « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » parmi ses nombreux romans qui aujourd’hui possède sa propre maison d’édition. Une belle réussite…
Jacques Vandroux, repris cette fois par les éditions Robert Laffont avec « Les pierres couchées », « Projet Anastasis », ou « Le sceau des sorcières ».
EL James bien sûr, directrice de production télévisuelle avec Cinquante Nuances de Grey aux éditions J.C Lattès.
La décennie précédente est donc la preuve que tout est possible.
D’autant plus que les éditeurs de nos jours portent une attention toute particulière à ces plates formes et aux retours des lecteurs. Un succès sur KDP peut se transformer en une gloire dans une maison renommée. C’est tout le mal que l’on peut souhaiter par exemple au « Lauréat des plumes francophones » concourt annuel organisé par KDP, et dont la gagnante en 2022 est Charlotte Deleval avec « Les bannis ».
D’autres ont aussi obtenu un brillant succès avec un parcours unique d’auteur indépendant.
D. K Houd et son tome 1 « Pas un mot » avec KDP
Anne Gaël Huon « Même les méchants rêvent d’amour » paru aujourd’hui en livre de poche.
Julia Salvador « Le médium » toujours avec KDP
Il y a une véritable pépinière provenant de KDP qui ne demande qu’à être lu et approuvée !
Les écrivains indépendants sont-ils donc résolument absents des réseaux journalistiques notables ?
Une fois n’est pas coutume… oui et non. Pour savoir qu’ils existent, il faut sortir des sentiers battus. S’affranchir des sempiternels classements édifiés par les plus grands sites.
La maison d’édition « classique », qui tient encore son rang d’actrice élitiste dans l’univers de la publication, reste presque incontournable pour l’écrivain qui aspire à voir son œuvre mentionnée parmi les titres de la rentrée littéraire du moment.
Alors, pour 2023, voilà quelques titres de l’autoédition qui devraient vous plaire…
Sur le thème du thriller psychologique/Mélodie Miller « Nuit »
Un bon polar pour la rentrée ? /Pascal Neufville « Tu ne tueras point ! »
De la fantaisie ? Meryma Haelströme « Le diable de Noël »
Rayon fantastique et ésotérisme Stella Hashes avec la trilogie « Les espérants » dont le troisième et dernier tome sortira en fin d’année.
Vous aimez les parcours de vie, les rédemptions et les résiliences ? Sylvie Etient « Rose, me trouver sans te perdre »
Une voie supplémentaire et intéressante pour celui qui autoédités voudrait « percer » et mettre toutes les chances de son côté. Celle des concours littéraires.
En voici quelques-uns.
Les prix littéraires
Les Prix Babelio
Le prix des étoiles de Librinova
Les prix de l’ADEFL
Concours littéraires Amazon
L’autoédition est bien présente en cette rentrée littéraire 2023 comme depuis de nombreuses autres années. Le problème étant toujours celui de la visibilité.
Les choses évoluent à petits pas. Peut-être un jour y en aura-t-il un grand ?
Espérons-le.
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